La Galerie 39, sise au 39, rue de Hellange à Dudelange expose près de 100 œuvres de l’artiste Théo Kerg. Cette rétrospective de l’un de nos artistes les plus représentatifs du pays, à l’étranger, enfant du Bassin Minier, est incontournable. Ce projet est né à l’occasion d’une étroite collaboration entre Carlo Kerg, le fils de l’artiste et le galeriste. Elle sera ouverte jusqu’au 14 juillet. Veuillez noter que ce vaste espace d’exposition sera ouvert le samedi 13 juillet, de 15 à 18 heures, ainsi que le dimanche 14 juillet, de 15 heures à 18 heures. Il est intéressant de savoir que vous avez également la possibilité de visiter l’exposition en prenant rendez-vous (remy@ga­le­rie39.lu).

L’artiste est né le 2 juin 1909 à Niederkorn

Théo Kerg est né à Niederkorn le 2 juin 1909. Il est décédé en 1993. Il a récolté 16 prix et distinctions, dont la Médaille d’Or à l’Exposition internationale de Bruxelles en 1935. Il comptabilise 153 expositions personnelles, a participé à 349 expositions collectives, a participé à 201 Salons, on peut voir ses œuvres dans 48 Musées.

Il a exposé ensemble avec Braque, Dufuffet, Chagall, Giacomettin Kandinsky, Klee, Matisse, Miro, Modigliani, Picasso … Il existe de nombreuses publications sur l’œuvre de Théo Kerg, ainsi que des ouvrages dont il est l’auteur.

Peintre, sculpteur et artiste verrier

La grande valeur de son travail a été reconnue bien plus rapidement dans maints pays que dans son pays natal. En effet, le public découvrit ou redécouvrit Théo Kerg lors de l’exposition «Théo Kerg, 1909-1993 – de l’Ecole de Paris au Tactilisme» qui a eu lieu en 2013 au Musée Nationale d’Histoire et d’Art et au Cercle Cité. N’est-ce pas triste que l’artiste lui-même n’a pas connu ce gigantesque hommage, car décédé vingt années plus tôt.

Théo Kerg a été peintre, sculpteur et artiste verrier. Aujourd’hui il est considéré comme l’un des plus importants artistes contemporains du Luxembourg. Fin des années 1920, il a étudié à l’Ecole des Beaux-Arts de Paris, ainsi qu’à la Sorbonne, puis à la Kunstakademie de Düsseldorf, où il a étudié auprès de Paul Klee et d’Oskar Moll.

Dès 1933, il expose des œuvres abstraites. Il est l’un des premiers à s’aventurer sur ce terrain, fort peu apprécié et compris par les luxembourgeois. Il devient rapidement membre du groupe parisien Abstraction-Création, fondé dans le but de faire front aux surréalistes.

Pendant l’occupation allemande, Théo Kerg enseigna dans un lycée luxembourgeois. En 1943, il démissionna de ce poste.

Le tactilisme de Théo Kerg

Pour parler du tactilisme de Théo Kerg, je me permets de faire appel aux compétences de Nathalie Becker : « En 1955 Théo Kerg s’achemine vers ce qu’il nomme le tactilisme. Pour ce travail dans lequel la matière est fort importante, basé sur le toucher, le contact, Kerg utilise divers matériaux tels le bois, le carton ondulé, le sable, des cailloux, de la résine, du mica. Ses compositions s’affranchissent alors de la bidimensionnalité. Elles prennent du relief, beaucoup de relief. Elles deviennent quasiment des environnements autonomes au modelé accidenté comme la surface lunaire ou des éléments pariétaux archaïsants sur lesquels Kerg inscrit des lettres au pochoir, des signes cabalistiques, des bribes de poésie. ».

Un artiste apprécié et reconnu

Aujourd’hui, on peut trouver des œuvres de Théo Kerg au Stedellijk Musée d’Amsterdam, au Musée Réattu d’Arles, au Kunstmuseum de Bayreuth, au Musée de la Ville de Bâle, au Kunstmuseum de Berne, au Kunstmuseum de Fribourg, à la Städtische Kunstgalerie de Bochum, au Musée des Beaux-Arts de Caen, au DePaul Art Museum de Chicago, au Musée de Cincinatti, au Musée de Collioure, au Musée National de Cracovie, au Musée d’Art et d’Histoire de Genève, au Cabinet des Estampes de Bâle, au Musée National de Cracocie, au Centre National of Finearts de Ghizée en Egypte, au Musée de Göttingen, à la Hessische Staatsgalerie de Hannovre, à l’Ateneum Museum d’Helsinki, au Pfälzische Landesgewerbeanstalt de Kaiserslautern, à la Mairie de la Ville de Cologne, au Ludwig Museum de Cologne …

Le Musée Théo Kerg

C’est à Schriesheim, en Allemagne, que se situe le Musée consacré à la vie et à l’œuvre de Théo Kerg. C’est dire l’immense reconnaissance de cet artiste luxembourgeois à l’étranger.