Sébastien Shahmiri jusqu’au 9 février au CAW Walferdange
La quintessence de l’histoire avec un fort talentueux artiste iranien
Jusqu’au dimanche 9 février, il vous sera possible de découvrir l’exposition des œuvres de Sébastien Shahmri à l’Espace-Galerie CAW à Walferdange (caw@walfer.lu), au 5, route de Diekirch. Du lundi au mercredi le CAW est fermé. Jeudi et vendredi, de 15 à 19 heures, ainsi que samedi et dimanche, de 14 à 18 heures, les salles d’exposition sont ouvertes.
C’est courant de l‘été passé que nous avons eu le plaisir de faire connaissance avec l’artiste d’origine iranienne Sébastien Shamiri alors qu’il exposait une sélection de ses travaux dans le cadre du Konscht au Gronn, cet événement dédié à l’art qui a lieu, du mois de mai à octobre, tous les premiers dimanches du mois, dans le quartier du Grund, vieille ville Luxembourg.
Nous avions été surpris par la précision de sa démarche artistique, interloqué par la maîtrise de sa technique.
Aujourd’hui et jusqu’au 09 février, il vous sera possible de découvrir 104 de ses peintures. Chapeau à la galeriste et artiste Sabine Toussaint qui a réalisé cet accrochage si minutieux.
Rencontre avec l’artiste
ZLV : Cher ami, je ne vous cacherai pas que nous restons bouchés bée en visitant votre exposition, passant et repassant d’une salle d’exposition à l’autre. Walferdange vous a donné l’opportunité de présenter grand nombre de vos œuvres, alors que le public avait déjà découvert votre peinture lors du Konscht am Gronn. Les amateurs de votre style sont, avec la présente exposition, absolument comblés. Parlez-vous un peu de vous, de votre démarche, de vos finitudes.
Sébastien Shahmiri : Dans un monde de plus en plus détaché de ses racines, nous prenons le risque de perdre les connexions profondes que l’art historique nous offre. L’approbation, dans ce domaine, nous permet d’insuffler une nouvelle vie à des œuvres du passé, pas en tant que seules imitations mais comme de nouvelles interprétations, qui dévoilent ce qui se trouve sous la surface.
À l’aide de mon travail, je cherche à représenter ces pièces historiques, spécialement dans les portraits de femmes, pour mettre en valeur tant leurs histoires que l’héritage de leurs créateurs. La finalité, à travers ces portraits, est d’étudier comment l’histoire a formé, et quelquefois déformé la notion de représentation.
Chaque coup de pinceau devient un dialogue avec le passé, une passerelle qui relie l’expérience du modèle avec un contexte historique plus large. Mes tableaux ne sont alors plus que des images. Ils transportent la quintessence d’un moment, la personnalité du sujet, et la présence de l’artiste à travers le temps.
S’immerger ainsi dans des œuvres historiques, nous incite à rechercher dans ces portraits, plus que de simples vestiges. Il s’agit de témoignages dynamiques et vivants, qui nous invitent à repenser notre manière de comprendre et d’interpréter le passé.
À travers le prisme d’aujourd’hui, je rejoins ces personnages, les fixant comme ils étaient et les imageant comme ils pourraient être vus maintenant.
Chacun de mes tableaux devient alors témoin du pouvoir persistant de la représentation et de la pertinence intemporelle de l’histoire.