C’est en 1938, que l’Etat italien avait acheté à l’entrepreneur Marco Moia le terrain sur lequel a été construite la Casa d’Italia, qui était au départ un centre où la communauté italienne se retrouvait et y organisait des activités. Il est important de souligner que de nombreux ouvriers ont participé de manière bénévole à sa construction, et que de ce fait elle faisait vraiment partie du patrimoine de l’immigration italienne. C’est en 1955 qu‘elle est devenue le Consulat d’Italie, après que la communauté italienne en ait fait don à l’Etat italien. C’est ce qui explique que lorsque, en 2008, le gouvernement Prodi (dit de gauche !) décida de le fermer pour des raisons économiques, des représentants de la communauté italienne sont venus manifester leur mécontentement devant le Consulat.

Mais voilà, la vie continue, et la Casa d’Italia devenue depuis propriété de la ville d’Esch-sur-Alzette, qui en a reçu les clefs le 30 novembre dernier, va devenir une « maison des cultures » dont bénéficieront des associations locales eschoises.

Hier matin, à l’occasion du début des travaux de transformation, Lydia Musch, bourgmestre de la ville, a organisé une conférence de presse dans la Casa d’Italia, à laquelle ont participé Henri Hinterscheid et de Jean Tonnar, respectivement échevin en charge des travaux municipaux et à la Culture, ainsi que des représentants des différentes associations intéressées.

Dans son introduction, Lydia Mutsch, a expliqué qu’elle fera partie du « Carré culturel », qui sera composé de toutes les institutions culturelles jouxtant la place de la Résistance, c’est-à-dire du Théâtre municipal, du Musée national de la Résistance ainsi que d’une « éventuelle » médiathèque.

Jean Tonnar a expliqué que dans un premier temps, ce seront le sous-sol et le rez-de-chaussée qui seront transformés. Le sous-sol, qui sera relié à l’extérieur par un monte charge, accueillera les instruments et le matériel de l’Harmonie municipale, ainsi que deux petites salles de répétition.

Au rez-de-chaussée, la grande salle, après avoir été revêtue d’un matériel d’insonorisation spécial afin d’en garantir une acoustique parfaite, se convertira, en salle de répétition de l’Harmonie municipale. On y trouvera également un local destiné à l’association « La libre pensée » d’Esch, qui sera ouvert au public, et une buvette accessible à toutes les associations qui y seront installées.

Au premier étage, l’ancien balcon se transformera en salle de réunion pour l’Harmonie municipale, et les deux autres locaux seront occupés par le Cercle artistique d’Esch et par l’Union des femmes italiennes.
Le second étage sera occupé par l’« Escher Liewensfrou », le troisième, par l’« Ensemble à plectre », ces deux associations se partageront également le grenier.

Interrogé sur la date de fin des travaux, Henri Hinterscheid a déclaré que les travaux de la première phase, c’est-à-dire ceux relatifs au sous-sol et au rez-de-chaussée, devraient être terminés pour le début de l’année prochaine, mais en ce qui concerne les autres travaux, aucune date n’a été fixée.

Coût de l’opération : 500.000 euros.

I.P.I