Kultur26. März 2024

Cosmos au Théâtre National du Luxembourg

Sur scène, Sascha Ley incarne l’amour, le désir, l’expérience de l’espace

de Michel Schroeder

Nous sommes allés voir, pour vous, chères amies lectrices et chers amis lecteurs de notre bonne vieille Zeitung le spectacle « COSMOS – Not enough » dans lequel vous applaudirez l’artiste Sascha Ley pour sa prestation tout à fait exceptionnelle. Sascha est seule sur scène, elle est exubérante, une force inouïe se dégage d’elle, elle incarne avec brio ce Tout, ce Cosmos. Elle est l’autrice et l’interprète de ce très visuel spectacle qui donne la part belle à une poésie dite et clamée avec éclat. Sascha incarne, sur scène, à elle seule, tour le Cosmos féminin.

Elle le construit, le déconstruit, le reconstruit. Elle provoque de nombreuses réflexions auprès du public. Qu’est que la femme, la féminité, est-elle différente de l’homme, de la masculinité, ou les genres ne se croisent-ils pas et ne se décroisent-ils pas dans l’infini, dans le Cosmos, à l’infini …

Sascha Ley, en conquérante de mots, d’expressions, de territoires, pénètre l’intime de nos consciences, de la mémoire collective, de la réalité. Elle mène, sur scène, une sorte de débat solo sur la relation, le désir, la luxure, l’amour, la polarité, l’attirance érotique et l’expérience de l’espace et du temps, peut-être même des espaces et des temps.

Sur base d’un projet de prose lyrique, de collages et d’illustrations, la créatrice et conceptrice du spectacle a développé un projet fort contemporain de grande force. Cosmos est une performance interdisciplinaire qui combine des images narratives, du son, de la musique, ainsi que du mouvement.

Évidemment, nous som­mes en terrain expérimental, mais Sascha nous a concocté une expérience qui nous a fait, finalement, beaucoup de bien. Et pas qu’à nous, étant donné que le public a applaudi copieusement.

Sascha est un rien provocatrice dans cette œuvre, mais le plus important est qu’elle provoque le débat, la remise en question, la remise en cause.

Est-il encore nécessaire de présenter Sascha Ley ? Bon, pour celles et ceux qui ne la connaissent pas encore, électrons rares probablement, Sascha, d’origine germano-luxembourgeoise, est une artiste, une vocaliste, une improvisatrice qui pratique une poésie brute et sensuelle. Elle explore en permanence de nouvelles frontières avec un penchant pour les projets décalés.

Sascha Ley s’est associée à Krischan Kriesten pour le son et la vidéo, ainsi que les éclairages, à Sylvia Camarda pour la chorégraphie, tandis que Denise Schumann a imaginé les costumes.

Krischan Kriesten a étudié les arts expressifs avec Ulrike Rosenbach et Christina Kubisch. Il travaille au niveau de la conception de l’éclairage, du son et de la vidéo pour l’opéra, la musique contemporaine, le théâtre, la danse, les performances, ainsi que les installations dans la Grand Région Saar-Loor-Lux.

Sylvia Camarda est une danseuse et chorégraphe travaillant sur le plan international. Entre-autre avec les Ballets de la C.B, Jan Fabre, ou encore le Cirque du Soleil. Son parcours est émaillé de très nombreux projets et collaborations.

Ce spectacle est co-produit par le Théâtre National du Luxembourg et l’Escher Theater.

Les prochaines représentations de Cosmos (Not Enough) auront lieu : au Théâtre National de Luxembourg, le mercredi 27 et le vendredi 29 mars, à chaque fois à 20 heures, au TNL : 194, route de Longwy à Luxembourg.