Nous avons assisté au vernissage de l’exposition «Réalités fugaces», un vibrant hommage, rendu par dix artistes, à François Thillman. L’exposition a été organisée par Malou Nilles, la mère de ce brillant photographe dont on a perdu toute trace depuis le 13 décembre 2010, alors qu’il était âgé de 28 ans.

Les artistes qui exposent leurs œuvres dans le cadre de cette exposition collective sont Brigitte Andreetti, José Choclo Ricketts, Ingrid Decot, Barbara Degos, Florent Devauchel, Brigitte Pallage, Lou Philippy, Claudine Pint-Lieners, Christiane Schmalen et Zahrée Veerman. Un mélange d’œuvres dans diverses disciplines et techniques, des artistes connus, des artistes professionnels, des artistes amateurs, et le tout en grâce et harmonie.

Vous verrez des peintures acryliques, des huiles, des œuvres réalisées à l’aide de techniques mixtes, sur des supports inhabituels parfois, des sculptures en fil, en céramique. Des univers souvent très différents, mais réalisés et présentés avec un unique but commun : rendre hommage à François, et à sa famille.

Il était né à Luxembourg en 1982. Après des études à l’école primaire de Mersch, et au lycée classique de Diekirch, il avait passé sa licence en Art contemporain à l’Université Paul Valéry de Montpellier. À l’Université Paris 8, il avait obtenu son master en Arts, Philosophie et Esthétique.

Ses activités étaient multiples, dans de nombreux domaines de l’art, tels que la photographie, la création de bijoux, le chant, la musique (guitare, djembé et autres), des émissions radiophoniques… Le très honorable objectif de François était de transmettre ses connaissances sur l’art, à toutes et tous, tous public confondus, toutes classes sociales également confondues. Il a toujours considéré que l’art appartient à tout le monde.

François Thillman partageait sa vie entre le Luxembourg, Montpellier, Paris et Berlin. Il était également très actif dans des disciplines sportives et de plein air : marche, randonnée, escalade, ski, plongée, kayak. Il parcourait les espaces qui le séduisaient, avec son sac à dos, en train, en avion, seul ou avec des amis. Il aimait la fête, sa vie de couple, et travaillait à Berlin en qualité de décorateur.

Puis, le grand silence. Personne ne sait où il est, s’il lui est arrivé quelque chose. Ses parents sont anxieux. Après quelques années, la requête des parents de François, déposée au tribunal, avait enfin été prise en considération. Le tribunal avait publié des avis de disparition dans la presse.

Avec cette exposition, les artistes, les amies et amis de François, ses parents, sa famille, proposent une sorte de fête en l’honneur et en hommage à celui qui est toujours si fortement apprécié.

Dans le cadre de ce reportage, nous vous montrons une partie des travaux réalisés par ces artistes.

Cet espace consacré à l’art et à la créativité qu’est la «Konschthaus op der Gare» à Clervaux, est accessible du mardi au samedi, de 14 à 19 heures, ainsi que sur rendez-vous (Tél. 691881851) / www.konschthausopdergare.lu)